Le rôle des réseaux socionumériques dans les mobilisations féministes contre la violence sexuelle au Québec, 2016-2020

Co-chercheuse, projet de recherche mené avec Anne-Marie Pilote (PhD)

Ce projet fut mené par ma collègue A.-M. Pilote (PhD) et moi-même en parallèle de nos thèses et de façon autonome. Il jette un regard critique sur l’utilisation de Facebook et Twitter par les associations féministes québécoises luttant pour amorcer une réflexion collective contre les violences sexuelles commises à l’égard des femmes. À partir d’une observation ethnographique en ligne et d’entretiens semi-dirigés, il s’agit d’interroger les actrices concernées sur leurs motivations à s’approprier les réseaux socionumériques. Cette étude cherche également à savoir dans quelle mesure leur recours au numérique a permis d’accroître la pression sur le gouvernement. Deux études de cas ont été menées. La première porte sur les stratégies de mobilisation privilégiées par les principaux groupes de femmes autochtones pour dénoncer le scandale de Val-d’Or en 2015. La deuxième s’intéresse au mouvement #StopCultureDuViol lancé en 2016 par Natasha Kanapé-Fontaine, à l’occasion du premier anniversaire dudit scandale qui coïncidait avec une vague d’intrusions dans une résidence de l’Université Laval. Convaincues de la pertinence du projet, nous avons persévéré dans les travaux autofinancés, en marge de nos doctorats respectifs. Cette persévérance nous a permis de mener l’ensemble des activités de recherche, de la demande de certification éthique à la publication des résultats dans trois revues de renommée internationale en français et anglais (Recherches féministes, Terminal, Colloquy).

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