S'informer, mais à quel prix? Des pratiques informationnelles à la cyberviolence

Cette recherche, qui prolonge mon postdoctorat à l’Université McGill (FRQSC 2022-2023), est financée par la Faculté des Arts de l’Université d’Ottawa

Elle étudie le rôle que joue la cyberviolence dans les pratiques informationnelles en ligne de femmes racisées francophones au Québec et en Ontario. Au Canada, les connaissances sont rares sur leurs pratiques informationnelles numériques en français, outre le fait qu’elles sont susceptibles d’être victimes de multiples discriminations. Dans les médias, on les associe — souvent à tort — à de mauvaises conditions de vie, à un manque d’éducation et donc à de faibles niveaux de littératie numérique.

Pourtant, plusieurs recherches anglophones montrent que les femmes racisées développent des stratégies créatives pour échanger en ligne tout en s’assurant de créer des environnements sécuritaires pour elles. Or, la plupart de ces recherches portent sur les mouvements de lutte comme #BlackLiveMatters. Les contextes moins « politisées » retiennent rarement l’attention des universitaires.

S’informer de l’actualité au quotidien fournit une base pour participer à la vie démocratique. Il devient dès lors urgent de travailler sur le rôle des cyberviolences à ce sujet. Cette recherche a pour principaux objectifs d’identifier à quels types de violences les femmes racisées francophones sont confrontées quand elles s’informent en ligne et de répertorier leurs stratégies et tactiques pour y faire face.

L’objectif final est de construire des réponses concrètes de lutte contre les cyberviolences et les inégalités numériques avec les personnes concernées. Cette dernière étape se traduira par l’élaboration d’un dispositif numérique de recherche participative qui favorise l’échange continu de connaissances en collaboration avec des artistes, groupes communautaires et activistes de défenses des droits humains.

Équipe de recherche

Chercheuse principale: Lena Hübner (moi), professeure adjointe au Département de communication à l’Université d’Ottawa. Pour en savoir plus sur ma biographie cliquez ici.

Assistante de recherche graduée: Fanny Constantino, étudiante à la maitrise en communication (avec mémoire) au Département de communication à l’Université d’Ottawa.

Biographie: Fanny Constantino est actuellement assistante de recherche et étudiante en maitrise en communication à l’Université d’Ottawa et s’intéresse particulièrement aux théories féministes et postcoloniales afin de comprendre le rôle de l’art en tant qu’outil de résistance lors du mouvement des arts noires. Au cours de ses études, elle a exploré de manière approfondie les enjeux liés aux femmes et à l’utilisation des médias numériques. En dehors de ses études, elle est également artiste et dédie sa pratique à l’exploration des dynamiques postcoloniales qui façonnent son identité. Ainsi, à travers une pratique multidimensionnelle et intersectionnelle, ses recherches, ses études et son art visent à une remise en question constante des normes sociales et politiques établies. Pour en savoir plus, visitez son site web.

Assistante de recherche premier cycle: Lyndsey Gordon, étudiante au baccalauréat en communication avec mineure en science politique à l’Université d’Ottawa.

Biographie: Lyndsey Gordon est une étudiante philippine de premier cycle à l’Université d’Ottawa en communication avec une mineure en science politique. Elle travaille comme assistante de recherche et comme analyste de la confidentialité pour le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. Elle est passionnée des droits humains et pendant son temps libre elle fait du bénévolat à la Fondation autochtone de l’espoir ainsi qu’au Centre 507.

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